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Paulin et la magie des atebas

Découvrez aujourd’hui une magie différente de d’habitude avec les atebas de Paulin ! Ce magicien voyageur nous raconte dans cet épisode de Détours de magie comment lui est venue l’idée de mêler atebas et magie.

Au détour de cet échange, vous découvrirez comment Paulin utilise ses atebas pour faire voyager le spectateur. Un merveilleux accessoire qu’il prête au spectateur et qui permet de “transférer le pouvoir du magicien” dans les mains du public. Une superbe idée mêlée à une belle magie !


Résumé : 

La vidéo explore l'univers de Paulin et de ses atebas. Une atéba est une tresse en fil. Paulin a découvert cet objet lors d'un voyage au Portugal, au Boom Festival, un festival "hippie". L'idée initiale était d'en faire une "baguette magique".

Avec le temps et les voyages, l'atéba a pris une définition plus intime pour Paulin : chaque fragment qui la compose représente des souvenirs de voyage, des rencontres. Derrière chaque atéba, il raconte des histoires et partage leur pouvoir avec le public. Les atébas ont chacune un nom, une histoire et un pouvoir. L'histoire s'écrit au fil des rencontres faites, notamment lors du projet "Je vais faire un tour de magie chez vous". Chaque fragment tressé contient un message, une source d'inspiration, ou des souvenirs magiques.

Paulin conserve ses atébas dans des atébatières, de petites boîtes conçues par son accessoiriste, Fan No, pour "empêcher leur pouvoir de s'échapper". L'idée que les atébas viennent de la forêt, inspirée par l'Amazonie colombienne, a influencé la création de ces boîtes.

La magie s'active lorsque l'atéba est portée. Pour les intégrer dans ses spectacles, Paulin utilise une petite pince, ce qui permet de les porter sans avoir de cheveux longs. Aujourd'hui, il a développé un répertoire où les spectateurs deviennent acteurs de la magie en portant l'atéba. Porter l'atéba ensemble crée une connexion et permet au spectateur de s'intégrer à l'histoire et de faire le tour de magie avec lui. Paulin partage aussi l'histoire de l'atéba qu'ils portent. L'atéba permet de diffuser un message positif, comme l'amour et la paix.

Il existe six atébas principales que Paulin partage avec le public. Certaines peuvent communiquer de manière lumineuse, changeant de couleur pour exprimer des émotions (bleu pour la tristesse, rouge pour la colère, vert pour la joie). Cela ajoute de la lumière en close-up.

Paulin raconte l'histoire de l'atéba nommée Yannick, née en forêt de Brocéliande. Elle porte un message de paix et d'amour lié à sa rencontre avec Moïse, un survivant du génocide des Tutsis au Rwanda. Moïse lui a parlé de l'artiste Gafill, et Paulin a lu son livre "Jacquaranda". Paulin a eu l'opportunité de porter l'atéba Yannick jusqu'à Gafill lors d'un festival à Strasbourg, une rencontre provoquée par le "hasard des choses" et le "destin", malgré la foule. Cet événement lui a confirmé que tresser collectivement l'atéba pendant un voyage peut faire vivre des expériences magiques qu'il intègre dans ses spectacles.

Concernant l'origine du mot "atéba", Paulin explique qu'il vient d'un groupe de musique camerounais des années 50 qui s'appelait "Atbas" et qui portait des "mini dread" en fil. Ils s'appelaient ainsi car ils jouaient de la basse. Atebas est aussi un prénom au Cameroun, et Paulin a pour projet de s'y rendre pour "résoudre ce mystère".

L'idée de l'atéba comme concept magique est née au Boom Festival en 2016. Il lui a fallu deux ans pour s'autoriser à l'adopter pleinement. Le déclic a été le deuxième Boom Festival, après avoir fait tresser sa première atéba. Il a d'abord utilisé l'atéba comme un simple accessoire, puis a vu que cela fonctionnait bien. L'idée de partager le pouvoir des atébas est venue plus tard, au cabaret Folie Fermière. C'est en Thaïlande qu'il a commencé à intégrer l'atéba dans toutes ses routines. Depuis le festival Diavo, l'atéba est devenue un élément central, et une représentation ne fonctionne pas sans un spectateur impliqué avec une atéba.

Paulin a des idées pour aller plus loin, comme faire léviter l'atéba toute seule ou continuer à développer celles qui communiquent avec la lumière.

En termes de philosophie, Paulin s'est rendu compte qu'en événementiel, contrairement à la croyance populaire, il n'est pas toujours nécessaire de faire un effet immédiat pour captiver le public. Il privilégie désormais une approche qui implique les participants dans une histoire ou une aventure, ce qui résonne avec des concepts comme le team building. La magie peut être un point d'impact, mais l'essentiel est de divertir, créer du lien et détendre l'atmosphère.

Pour les personnes cherchant leur propre univers artistique, Paulin partage un conseil qu'il a reçu : il faut s'intéresser au maximum à plein de choses différentes (théâtre, cinéma, art, etc.), y aller à fond sans se donner de limite, ne pas avoir peur d'essayer, car il y a toujours des apprentissages. S'ouvrir aux autres cultures, notamment par le voyage, apporte aussi beaucoup d'idées et de force. Il faut rester ouvert d'esprit et avoir le sourire. Impliquer les spectateurs crée plus rapidement du lien et divertit l'atmosphère.

Il partage une anecdote amusante où un magicien, il y a 15 ans, a accidentellement coupé la cravate du directeur lors d'un événement. Même si la magie prévue n'a pas fonctionné, cet événement a laissé un super souvenir et a marqué l'événement de manière mémorable.

Paulin et la magie du voyage