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Les coulisses de la création d’un spectacle

Dans ce nouvel épisode de Détours de magie, on a le plaisir de recevoir Maxime Mandrake qui nous parle de la création d’un spectacle.


Résumé de la vidéo :

Maxime Mandrake a partagé son processus créatif pour la conception d'un spectacle de magie, notamment pour son nouveau spectacle intitulé "Univers".

Voici un résumé des points clés abordés :

  • Processus Créatif Général
    • Maxime commence souvent par le titre du spectacle, contrairement à la pratique courante qui le place en dernier.
    • Il ébauche une trame narrative avec un début et une fin, tout en ayant des numéros spécifiques qu'il souhaite absolument intégrer. Il adapte ensuite le scénario pour créer un lien entre ces numéros, évitant une simple succession d'effets.
    • Il privilégie la simplicité dans la narration, craignant qu'une histoire trop alambiquée ne perde le public.
    • Il s'inspire beaucoup de la structure des spectacles de David Copperfield, qui sont très cinématographiques et où l'histoire n'est pas trop présente.
    • La structure classique qu'il adopte pour les grandes illusions consiste à "tabasser" (impressionner) au début et à la fin, avec des effets forts et plus émotionnels au milieu. Les 5 à 10 premières minutes du spectacle sont donc très intenses.
  • Le Spectacle "Univers"
    • Le thème central du spectacle est l'histoire d'un enfant qui envoie une lettre à l'adulte qu'il va devenir (Maxime lui-même).
    • Il explore l'idée des rêves d'enfance oubliés en grandissant et l'importance de les retrouver et de les réaliser à travers une "boîte à rêves".
    • Le spectacle aborde également des concepts plus philosophiques comme la loi de l'attraction et la confiance en l'univers ou en des "forces supérieures", sans se référer à une religion spécifique.
    • L'astronomie et l'immensité de l'univers, qui le fascinent et l'effraient à la fois, sont aussi des thématiques explorées, notamment l'idée de regarder vers le passé en observant les étoiles.
    • La temporalité est un aspect important, soulignant que le temps est court et qu'il faut réaliser ses rêves "maintenant". Pour Maxime, la différence entre un rêve et la réalité est une date ; fixer une échéance transforme un rêve en objectif.
  • Illusions Spécifiques et Défis
    • Maxime réalise des illusions qu'il rêvait de faire depuis l'enfance, comme la Water Torture (l'aquarium), qu'il avait même esquissée à l'âge de 8 ans.
    • Ce numéro a une résonance particulière pour lui en raison de son lien avec l'eau (apnée, plongée).
    • Il souligne la difficulté psychologique et physique de cette illusion, ainsi que le risque réel de noyade. Il explique que l'aquarium est un peu trop petit pour lui, nécessitant des contorsions désagréables.
    • Il mentionne la citation de Houdini : "Mon cerveau est la clé qui va me libérer", et insiste sur l'importance de mettre son cerveau "en mode off".
    • Le matériel est très solide (plexiglas de 2 cm) et ne permet pas de sortie par bris de vitre ou par une bonde d'évacuation rapide comme on pourrait l'imaginer. Des protocoles de sécurité stricts sont en place.
    • Un autre rêve réalisé est l'apparition d'un objet volumineux sur scène, dont la nature reste secrète.
  • Production et Répétitions
    • Le processus de création implique d'abord un travail en entrepôt pour agencer le matériel et définir les placements sur scène. Maxime utilise une mise en scène sur trois axes : droite pour les rêves, gauche pour la réalité, et centre pour le présent, en lien avec son histoire.
    • L'étape suivante est le travail avec l'équipe technique (gestion du matériel, déplacement) et le travail individuel sur les numéros et les textes.
    • Il inclut des numéros de manipulation (balles, cartes) pour montrer ses capacités de prestidigitation, au-delà des grandes illusions.
    • Les répétitions en résidence théâtrale avec l'équipe technique permettent de créer la lumière, les ambiances, d'intégrer des écrans LED pour les décors et des caméras pour transmettre en direct des détails des petits effets.
    • Le calendrier de préparation est intensif : tout juillet et début août en entrepôt, puis une semaine fin août en résidence au théâtre pour les tests du matériel et la création lumière, tout étant encodé avec un logiciel DMX comme Qlab.
    • Maxime souhaite une scénographie épurée pour les grandes illusions, rendant les transitions invisibles et donnant l'impression que rien n'est sur scène, même au début et à la fin (une chaise étant l'élément central).
  • Maxime Mandrake, le Personnage
    • Maxime insiste sur le fait qu'il est lui-même sur scène, plutôt qu'un personnage créé, car il trouve cela plus sincère et performant.
    • Il reconnaît que "Maxime Mandrake" est un personnage en soi, étant son nom de scène et non son vrai nom, mais qu'il est très proche de ce qu'il est.
    • Il a opéré une transition artistique, abandonnant son personnage de "magicien vintage" (chapeau haut de forme, long manteau) pour être plus proche et plus identifiable pour le public. Il n'a aucun regret concernant ce changement, le voyant comme une évolution nécessaire de l'artiste.
    • Son nom de scène s'inspire de la bande dessinée Mandrake, et sa mission reste la même : "combattre le désenchantement par l'enchantement", en faisant oublier les problèmes du monde au public le temps d'un spectacle.
  • Conseils aux Magiciens Aspirants
    • S'écouter soi-même et définir ce que l'on veut raconter.
    • Combiner ses passions avec la magie pour créer un univers unique.
    • Ne pas forcer le processus créatif : les idées doivent venir naturellement.
    • Fixer des objectifs et des dates pour transformer les rêves en réalité.
    • S'entourer d'une équipe : on va plus loin à plusieurs que seul.
    • Rester humble et proche de son humanité.
    • L'objectif n'est pas d'impressionner ou de se vanter, mais de faire rêver le public.



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